Le témoignage d’un père prenant soin de son enfant malade
An open letter from an RMHC dad
J’ai mis les pieds au Manoir Ronald McDonald de London, en Ontario, pour la toute première fois deux jours avant Noël. Mes jambes se sont presque dérobées sous moi. Mon fils de 4 mois venait tout juste de recevoir un diagnostic de maladie grave, et on nous a dit que l’hôpital deviendrait sous peu sa nouvelle maison. J’ignorais tout de London à cette époque (ma femme, mes trois enfants et moi venions de déménager dans la région 4 mois plus tôt) et je ne connaissais rien du Manoir Ronald McDonald, sinon qu’il s’agissait d’un organisme de bienfaisance pour les familles dans le besoin.
Après un accueil chaleureux et quelques formalités administratives, on m’a fait visiter les aires communes du Manoir. Je suis de nature amicale, mais je ne crois pas avoir beaucoup parlé durant cette visite. J’essayais toujours de bien saisir la nouvelle réalité qui nous attendait, ma femme et moi. Oui, je me rappelle le sentiment réconfortant qui m’a envahi dès mon arrivée. L’endroit était propre, ordonné, confortable et pratique. De nombreuses places assises et meubles confortables occupaient la salle de séjour spacieuse. Il y avait également une salle de jeux pour les enfants et une cour dotée d’installations d’escalade. Notre chambre privée rappelait celle d’un hôtel avec de grands lits à deux places et une salle de bain privée. Dire que j’étais emballé à l’idée d’y séjourner serait exagéré, mais j’étais sans aucun doute soulagé que notre famille ait un endroit confortable où séjourner durant cette épreuve.
Le Manoir Ronald McDonald ne serait pas cet endroit incroyable sans les employés et les bénévoles exceptionnels qui y travaillent. Puisque nous sommes arrivés au Manoir deux jours avant Noël, ma femme et moi tentions de trouver comment nous allions répondre aux attentes de nos enfants pour le temps des fêtes. J’ai été soulagé et heureux de trouver une pile de cadeaux joliment emballés à notre porte le matin de Noël; tous aux noms de mes enfants, ma femme et moi. Chaque fête, anniversaire et événement important était souligné et célébré au Manoir. La journée de notre anniversaire de mariage, ma femme et moi avons remarqué à notre retour à notre chambre que notre porte avait été joliment décorée avec des banderoles et que les employés nous avaient laissé une carte signée. Ce geste a beaucoup ému ma femme après une nuit incroyablement éprouvante passée au chevet de notre fils à l’hôpital.
Les bénévoles et le personnel ne traitaient pas le Manoir comme un lieu de travail, mais comme un endroit où les familles pouvaient se reposer et trouver le soutien dont elles ont besoin pour survivre à un autre jour.
J’ai franchi la porte du Manoir Ronald McDonald de London pour la première fois il y a plus de cinq ans. Les souvenirs que conserve ma famille de notre séjour au Manoir pendant les traitements de mon fils ne sont pas teintés de tristesse. Je garde d’agréables souvenirs de notre temps passé au Manoir. Je me rappelle avoir regardé mon fils jouer dans la cour en été, riant et dansant. Mes enfants continuent de parler de leurs fêtes d’anniversaire célébrées avec d’autres familles dans la salle d’activités privée et d’avoir pu choisir un cadeau dans la « Salle des trésors » lors de cette journée spéciale. En tant qu’amateur de sucreries, je me souviens des fabuleuses gâteries cuites au four et des collations offertes chaque jour par la merveilleuse équipe de cuisiniers bénévoles. Le Manoir me permettait toujours de faire le plein d’énergie avant de me rendre à l’hôpital, ignorant tout de la journée qui m’attendait. C’était comme un deuxième chez-moi où me réfugier après ces journées extrêmement éprouvantes.
Lorsque mon fils a finalement obtenu son congé de l’hôpital, je me rappelle m’être senti attristé de quitter cet endroit et les personnes qui étaient devenues notre famille au cours des derniers mois. Je n’aurais jamais cru, lorsque j’ai franchi ces portes pour la première fois en cette froide nuit de décembre, que je serais un jour peiné de quitter cet endroit. Comment peut-on se trouver chanceux lorsqu’on a un enfant malade? En toute honnêteté,
- Jim Howe - 219 nuits avec l'OMRM Sud-Ouest de l'Ontario
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